117ème jour: The fire burning
Photo de Vlada Karpovich ©
“Les choses ont une vie bien à elles ; il faut réveiller leur âme, toute la question est là.”
De Gabriel Garcia Marquez / Cent ans de solitude
Les années disgracieuses, des dents perdues, les pièces sous l’oreiller, les cheveux indociles, les habits tachés, étiquette à l’endroit, culotte à l’envers, déception, fierté, des parents attendris.
Les années d’éclat, rondeurs et apparats, c’est à moi tout ça ? Regards de loups, croquer dans la pomme, fierté fragile et balbutiante, orgueil mal placé, apogée de la beauté, cruauté du pouvoir.
Les années qui passent, accidents, fêlures, crinière et certitudes perdues.
Dans les yeux des persifleurs, s’acharner à retrouver, le calme, la fin du doute.
Le Rien frappe à la porte, une fois, deux fois, et puis s’en va.
Plus tard, plus tard.
Plus tard, je ne pourrai pas revenir, pour vous raconter.
L’effroi de cette possibilité impose le silence.
Force au repli, à l’intérieur, où d’autres voix
Soufflent sur les braises,
Redonnent, les petits cailloux,
Le chemin du feu.