57ème jour: Celestial Fire
Photo de David Bowers ©
« Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je ?
J’aimerais emporter le feu... »
Jean Cocteau
Lorsque sa vision s’affine, le premier regard dans lequel l’enfant se plonge est celui de sa mère. A son souffle suspendu, il apprend à déceler les signes qui assureront sa survie.
Les jours passant, les yeux se multiplient dans son paysage.
Tous n’ont pas l’importance des perles brillant dans le visage de celle qui assurait chaleur, calme et satiété.
Plus tard, la maturité du corps appelle à chercher, à l’horizon, une paire de prunelles où s’envelopper.
Lorsque la magie opère, l’extase, familière, fourvoie parfois la chaire à croire que de ce regard, sa survie dépend à nouveau.
Les regards deviennent alors suppliques et fuites, pièges et dérobades, pleurs et amertume.
A force d’épreuves et d’expérience, et à son corps défendant, qui vivra, verra.
Qu’on peut plonger sans se noyer, qu’on peut brûler sans se consumer et aimer en restant libre.