80ème jour: Outgrowing the Season
Animation montrant les différentes saisons sur Terre
Photo de "Getty Grass" (Los Angeles) par David Gandy ©
Dans ce pays qui est le mien,
On peut encore définir les contours
De quelques quatre saisons
Qui découpent grossièrement l’année.
Grâce à quoi, la faute à qui,
On dirait parfois que la saison suivante
Fait incursion dans le présent
Comme pour annoncer
Sa prochaine venue.
Qu’on oublie pas...
De s’y préparer !
Ainsi, quelques flocons blancs
Se poseront sur les branches des arbres
Pas encore déshabillés de leurs feuilles,
Un doux air printanier
Soufflera sur des cimes
Encore enneigées.
Un soleil chaud-bouillant
Réchauffera les ventres
Avant même
L’éveil du printemps...
Sur le chemin qui est le mien,
Il me semble parfois deviner
Une succession de cases...
Un jeu de l’oie ?
Autant d’étapes
Vers un but
Que je ne peux définir.
Grâce à quoi, la faute à qui,
On dirait parfois
Que le palier suivant
Fait incursion dans mon présent
Alors que je contemple encore
L’horizon qui se dessine devant moi.
Quand je devine,
Dans la pénombre
Que je dors
A l’ombre
D’un autre corps
Nu et chaud
Que les draps
Ont trouvé
Leur juste place
Sur le bois tiède
Au pied du lit,
J’ouvre les yeux
Et dans le regard
De mon amant,
Les derniers rayons
Du crépuscule
Ont éteint la lumière
De nos beaux jours.
Mon ciel roussit
S’embrume,
Odeurs de fumée
Balades et ballades solitaires
Empreintes de nostalgie
Et de secrets regrets.
Déjà la nuit tombe
M’invite au sommeil
Petite mort
Chaque bruit
Est étouffé
Seul le silence
Vous ouvre les bras.
Puis
Quand tout semble gelé,
Qu’un épais manteau
D’indifférence
Couvre mon dos
Depuis longtemps
Un vent tiède
Murmure dans mon cou
Volutes de buée,
Baisers de papillons.
Me réveillent
Et m’invitent
Douces nuits d'ivresse
L'éveil du printemps.