60ème jour: A Well of Happiness
Photo de Frederic Poirot ©
«Ce qu'il nous faut faire
pour permettre à la magie
de s'emparer de nous
c'est chasser les doutes
de notre esprit.
Une fois que les doutes ont disparus,
tout est possible.»
Carlos Castaneda
En face de ma rue,
Il y a un kiosque.
Une petite arcade dissimulée
Au milieu d’autres négoces
Plutôt sinistres.
Lorsqu’on y entre,
L’esprit s’embrume
D’images de
L’économie soviétique
Et de la pénurie de biens.
A vrai dire,
Je ne suis jamais très sûre
De ce que je peux
Décemment
Espérer y trouver.
Pourtant, régulièrement,
J’y achète
Des chewing-gums,
Des bonbons,
Un paquet de mouchoirs,...
La vérité,
C’est que mon argent
Je le dépense
Sans raison.
Il n’est que prétexte,
Pour éclairer ma journée.
Car dans cette boutique,
Un petit bonhomme,
Semble à lui seul
Illuminer
Son sombre bazar.
Mis au coeur de la ville,
Je suis sûre qu’il rendrait inutiles
Les lampadaires,
Les réverbères,
L’électricité elle-même.
En jetant quelques sous,
Dans sa fontaine de Trévise,
J’emmène avec moi,
De quoi réchauffer,
Toutes les quotidiennes aventures,
Qui sont miennes.